Ive got a hundred million reasons to walk away

Âge : 26 ans Date et lieu de naissance : 18 janvier, Londres Origine(s) et nationalité : Anglaises et Suédoises Occupation(s) : Étudiant à temps plein Situation financière : Plus qu'aisé grâce à la fortune familiale Situation amoureuse : En deuil un peu pathologique après une séparation très difficile, il a récemment retrouvé l'amour ... mais ce n'est pas exactement ce qu'il croit A Thunder Bay depuis... : quatre ans Etat d'esprit par rapport à l'annonce de la fin du monde : Bah lui, ça lui fait carrément peur. Une vieille pièce au sous-sol de la baraque de ses parents était devenu son bunker en 2012, où il avait amassé un tas de conserves et de bidules plus ou moins utiles, et il continue la collection en prévision de l'astéroïde. En pire, carrément. Il est aussi prêt dans le cas où d'ici la fin du monde, une apocalypse de zombie se déclencherait. Une hache pour détruire les têtes, tout ça. Traits de caractère : Oscar n'est pas un mauvais garçon, mais comme bien des enfants uniques ayant des parents très fortunés et peu présents qui comblent par le matériel, il a été habitué à avoir tout ce qu'il veut. Par conséquent, il est très intolérant aux refus et aux délais, ne supporte pas très bien qu'on lui dise non et crise parfois comme un enfant. Il lui arrive d'avoir la mèche courte, mais c'est aussi un grand sensible dont les colères se confondent souvent en pleurs incontrôlables, tellement il est secoué par ce qu'il ressent. Il est extrêmement empathique face aux films et aux séries, devant lesquelles il pleure régulièrement, mais face aux êtres humains, il a des tendances un peu plus égoïstes. Ce n'est pas qu'il veut mal faire, mais il n'a pas l'habitude de s'occuper des autres et n'a pas grandi avec de bons modèles. Ses réflexes sont plus égocentriques que tournés vers les autres, sauf dans les cas où son coeur est gagné pour de bon, et qu'il se dévoue alors corps et âme à sa relation. Il tombe en amour comme on tombe endormi, d'un soul coup, surnoisement et sans prévenir, sans trop s'en rendre compte jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Il est un peu excessif mais parfois généreux de son argent, car au final ce n'est pas le sien. Il n'hésite pas trop à payer la tournée, à offrir des cadeaux hors de prix. Il est aussi assez jaloux, mais c'est l'une de ses façons de montrer qu'il tient à vous, qu'il vous accorde beaucoup d'importance. De même, il est rancunier, orgueilleux, mais ce ne sont que des mécanismes de défense pour éviter de futures blessures, éviter d'admettre ses erreurs et prétendre que tout va bien de son côté. C'est aussi un garçon doux qui a cruellement manqué d'amour, qui en veut à ses parents de l'avoir mis de côté, d'avoir fait de lui un trou de cul, comme il se décrit si bien. Il ne veut qu'aimer et être aimé. C'est une boule de douceur qu'on doit apprivoiser, prendre avec ses qualités et ses défauts, et tranquillement amener vers un plus droit chemin.

(01) Sa copine a mis fin à une relation de trois ans, après l'avoir trompé pendant un an. C'était sa toute première et il a énormément de mal à se remettre de cette rupture. Il la hait autant qu'il l'aime encore ...  Pourtant il a retrouvé l'amour, contre toute attente, or sa relation lui réserve encore bien des surprises ...

(02) Son père est PDG d'une compagnie et sa mère est avocate (captez l'ironie qu'elle ait marié un « Justice »). Ce n'est pas l'argent qui manque.

(03) Oscar déteste la froideur de son milieu familial. Il n'est pas proche de ses parents, a enchaîné les nounous car ceux-ci étaient peu présents. Au final, il a grandi en manquant de chaleur et de présence parentale, en manquant d'amour dont il avait cruellement besoin. Il dit toujours qu'il les déteste pour ça. Le pire dans tout ça, c'est qu'ils ne cessent de vouloir contrôler sa vie. Il n'a pas l'impression non plus de rentrer dans leurs standards.

(04) Il possède un petit Yorkie Poo noir qui s'appelle Lucky. C'est l'amour de sa vie, son bébé. Il l'a adopté alors qu'il n'était qu'un tout petit chiot qui tenait à peine sur ses pattes, et ce petit être qui le couvre d'amour gratuit et inconditionnel lui ouvre les yeux sur ce que c'est de prendre soin des autres, de se décentrer de son nombril.

(05) Il est un peu typique des gosses de riche, habitué d'avoir tout ce qu'il veut. Il supporte mal les refus. Bref il est chiant.   

(06) Il pleure régulièrement devant les films. Toutes les scènes émotives viennent le chercher. Parfois c'est même pas des films qui se prêtent à ça, mais d'une façon ou d'une autre il connecte avec un personnage et ça fini en larmes.

(07) Il fait actuellement un baccalauréat en droit, suivant les traces de maman au plus grand bonheur des parents. Il tiendra à dire qu'il le fait uniquement pour lui, et pas pour eux, que l'intérêt commun n'est que pure coincïdence.

(08) Les langues sont l'une de ses passions. Il parle déjà assez bien la langue natale de sa mère, le Suédois, et rêve d'en apprendre une multitude d'autres.

(09) C'est un excellent joueur de piano

(10) La cigarette est son péché. Sans être un fumeur compulsif qui passe un paquet par jour, il a son petit besoin régulier.

(11) Il déteste les légumes. Sa mère doit le payer pour les manger.  

(12) Il fait assez souvent des malaises vaguaux, où il perd tout simplement connaissance comme ça, parfois avec bouffées de chaleur ou des vertiges précédant immédiatement l'incident. Le médecin a écarté d'autres diagnostics plus inquiétants, et apparemment qu'il n'y aurait pas grand chose à faire. Du sport ou de la relaxation, mais ça l'ennui, alors tant pis.

(13) Il est torse nu plus de la moitié du temps. C'est sa marque de commerce, on va dire. Il n'a vraiment aucune honte à se dénuder du haut, de toute façon, il s'entraîne et se garde en forme, la vue en vaut la peine. Il dira que c'est pas pour s'exhiber, c'est simplement une question de comfort, il le fait aussi seul chez lui.

(14) Il porte depuis un moment maintenant un élastique autour du poignet gauche. Pas tout le temps, il a ses moments. Parfois en simple rappel, parfois il le claque sur sa peau.

Look what you've done
Im a mother fuckin' Starboy ∞ Je suis un trou de cul. C'est dans ma nature. J'suis le précieux petit paquet issu d'illusions, sorti tout droit des fins fonds de l'hypocrisie humaine. J'suis l'issue d'une lutte de pouvoir sans merci, le fruit du petit spermatozoïde qui s'est servi de l'élan des autres pour grimper au sommet, écrasant des têtes, moquant les autres. Je viens d'une relation quasi platonique n'ayant fourni qu'une seule progéniture, par soucis de descendance peut-être, par désir égoïste de former un pantin duquel être fier. Je suis le fils de deux parents qui s'aiment pour les apparences, qui bénéficient mutuellement de l'autre alors qu'un seul est réel détenteur de pouvoir et l'autre n'a beau qu'espérer. J'suis le prince d'une monarchie, qui apprend dès la plus tendre enfance à chier sur son trône d'or des petits bouquets de rose qui valent mieux que la merde des gens d'à côté.

J'suis un trou de cul. Pas tout le temps, pas avec tout le monde. C'est dans ma nature. J'suis le gamin qui fait pipi dans les plantes en pot, et blâme la nounou. J'suis le gamin qui en a marre de son trône. J'suis le gamin qui fait l'école à la maison, loin des douces perversions qui composent l'enfance humaine, loin des poignées de pelouse dans la gueule, des craies de couleur sous les dents et du sable dans les cheveux. Les pauvres répugnent les riches dans ce monde de fou qui me place en position privilégiée, moi petit prince malchanceux dans sa chance. L'orgueil dort dans ma cour, l'hypocrisie pisse sur mon trône et l'avarice grignote dans le frigo. Les perversions vivent sous mon toit et mes parents les incarnent dans toute leur splendeur. Je suis un trou de cul, c'est pas d'ma faute, c'est dans ma nature.

J'pleure devant The Notebook pour la quatrième fois. J'sais pas si ça m'touche ou si ça m'fait chier. J'sais pas si les personnages viennent m'chercher ou pas. J'ai envie de faire du mal à Noah. Hammond vaut beaucoup mieux. Hammond porte de beaux complets, Hammond est dans l'armée, c'est un héro. Noah n'est bon à rien. Noah est l'emblème de la classe à mépriser, celui que mes parents m'auraient refusé comme ami sous crainte de mauvaise influence. La fille est stupide, leur amour est chiant comme pas possible, putain mais qu'ils se branchent ces deux-là. J'pleure de plus belle, j'crois que ça m'touche. Il est deux heures du mat, allez on met The Last Song et on sort une nouvelle boîte de mouchoirs. Nicholas Sparks, putain que j'te haïs.

J'suis un trou de cul, au mois j'le sais. C'est pas ce qu'elle a l'air de penser. C'est vrai que j'lui achète des glaces avec l'argent de poche que me refile ma mère si j'mange mes légumes. Deux dollars par morceau de brocoli. Elle est pas si merdique ma vie. Les glaces ça fonctionne bien, elle vient chez moi, on écoute Dear John. Son choix, pas le mien, faut croire qu'on est pareils elle et moi, son père est fonctionnaire et sa mère est médecin. Elle a jamais mangé de pelouse, et elle a pleuré toute la fin de The Fault in Our Stars. J'crois que j'suis amoureux. On s'touche pas, ce serait bien malin, avec le paternel à côté on s'contente de pleurer comme des veaux devant le Titanic.
Puis c'est comme ça que j'ai ma première copine.

J'suis plus trop un trou de cul, c'est grâce à elle. Grâce à sa brise de printemps sur mes fougueux vents d'automne, grâce à ses chauds rayons d'été sur le froid glacial de mes hivers. J'pense retourner à l'école, avant c'était pas pour moi mais maintenant j'sais plus. Faut gagner son pain pour payer ses clopes. P'têtre bien qu'un job que je choisis, c'est moins chiant que d'manger mes légumes. Puis quand l'paternel crève, je récupère la fortune et je prends ma retraite. Idéalement vers 40 ans, histoire de me la couler douce ensuite. J'vais peut-être jouer au golf. Pt'être bien que ma copine sera ma femme. Un mariage plus harmonieux que celui qui m'a vu naître, et p'têtre qu'on aura des gamins, des gosses qui courent partout, morvent sur le mobilier, mangent des poignées de pelouse et reviennent du sable plein les cheveux. Des gosses heureux.
J'sais que j'suis amoureux.

Trois ans plus tard, elle me brise le coeur plus violemment que ne l'a fait Oscar et la Dame Rose, c'qui est pas peu dire parce que ce film m'a ruiné. On partageait un prénom et des parents pas trop présents, on avait une connection lui et moi, je m'identifiais au gamin. Mais la séparation est plus difficile encore. Je l'aime encore comme un con, je lui apporte une glace et même des fleurs laides que ma mère a choisies. Puis j'la trouve au lit avec un autre mec. J'suis peut-être un trou de cul, mais en c'moment le trou d'cul c'est pas moi. J'comprend pas trop ce qui s'passe, peut-être un malentendu, le mec s'est trompé de fille. Il doit être non-voyant, son micro-zizi a pris le mauvais chemin, y a sans doute une explication logique parce qu'elle me ferait pas ça, pas à moi. Pas avec un mec qui a l'air du Bonhomme Michelin, l'air sympathique en moins, avec la même tête qui a la forme de l'emoji caca. Le pire c'est que je le connais. J'lui écrase la glace sur le front, ça lui donne un style, ça me défoule. J'ai envie de chialer, elle me dit que c'est moi le con, que ça fait bien un an qu'elle en baise un autre. Je chiale, parce que je suis un trou de cul, c'est dans ma nature. J'ai appris à faire caca sur mon trône d'or et maintenant j'emmerde les gens quand on me refuse ce que je veux. C'est la crise, c'est dingue comment je peux pleurer et gueuler en même temps et gesticuler des bras dans la vague direction de mon rival.

Jme retrouve seul dans ma chambre une heure plus tard, aucun film ne joue et les fleurs laides pourrissent dans un coin. Les pétales se fanent empathiquement face à mon humeur, on partage un moment eux et moi, merde les végétaux me comprennent mieux que mes propres parents qui n'ont pas daigné monter à ma chambre. L'hypocrisie dort sur le sofa, l'indifférence joue à Mario Kart sur ma console. Mon âme se glace, la mort est sous mon toit, la mort métaphorique du petit prince qui croyait avoir trouvé sa rose. N'en reste que le renard, redevenu à l'état sauvage, nécessitant d'être apprivoisé pour refaire à nouveau confiance. J'suis un trou de cul qui a grand coeur, et ce grand coeur est en miettes. J'suis le vainqueur d'une lutte sans merci, qui échoue sauvagement à la vie. J'suis la déception d'une union porteuse de grandes attentes, barre haute comme les nuages et réalité desendue dans les bas fonds.

Donc j'machète un chien. Lucky. Un petit Yorkie Poo noir, minuscule et purement adorable. Mes parents l'appellent le rat. J'crois qu'il a rapidement compris qu'ils étaient bêtes et méchants, parce qu'il les évite maintenant. Il ne suit que moi. N'aime que moi. Il a toujours sa place dans mon lit, j'le traîne même dans les capuchons de mes cagoules et il est heureux comme tout. Jvais un peu mieux parce qu'il est là. Ça va comme ça va. J'fou plus grand chose, outre l'école j'sors pas. Elle a ruiné ma vie, cette conne, elle mériterait que j'mêle mon paternel là-dedans et qu'on écrase son misérable fonctionnaire de père. Mais j'le fais pas, parce qu'elle dirait que j'ai pas d'couilles, et j'ai une réputation à préserver.

J'suis Oscar Justice, un trou de cul autoproclamé, rival du Bonhomme Michelin. J'étudie en droit sous prétexte de faire le bien, mais j'commence à croire que c'est pour sortir mon arrogance en douce que j'men vais là. Pour argumenter, pour obstiner, là où c'est permis et même recommandé. Pour faire valoir mon point, faire mes crises de gamin à la façon d'un grand garçon qui a appris. J'ai encore le coeur gros, mon âme brûle des feux de l'enfer. Je la déteste, merde je l'aime. Je l'aime, mais peut-être de moins en moins, même si ça fait si mal, même si l'idée de laisser son image s'effacer de mon esprit est aussi effrayante que de lâcher la bouée en pleine mer tumultueuse. Mais en lâchant prise d'une seule main, à moitié à la dérive, mon regard s'ouvre à un nouvel horizon, et laisse place à l'entrée d'Elisa dans ma vie.

Elisa qui, lors d'une simple soirée, me fait croire à nouveau à l'amour. Elle a surement mangé de la pelouse quand elle était petite. Elle n'a pas l'air de celle qui pleure devant les films. Ses yeux sont comme l'océan, mais calme, paisible. Celui qui donne envie de s'y baigner. Elle est tout ce que mes parents n'approuveraient surement pas; elle n'a pas l'énergie de la richesse, l'opulence arrogante de la haute classe. Elle dégage familiarité.
Je lui offre un verre, à défaut d'une glace.
J'crois que j'suis amoureux.