T comme Transcendant
   

Ted s’étire longuement dans son grand lit deux places. C’était quand même vachement le pied tout ça. Cette baraque avait été une vraie occasion alors que lui comme Danny ne roulaient pas sur l’or. Mais ils avaient trouvé une bonne affaire comme il en arrive peu. Et il en était très fier. Enfin bon, il ne pouvait tout de même pas passer la journée à parler de sa maison, il fallait qu’il rentre dans la vie active et se rende à son job. Même si, son travail lui correspondait tout à fait et qu’il ne le changerait pour rien au monde. Ce n’était pas donné à tout le monde d’avoir le job de ses rêves ; ou ne serait-ce que d’aimer son boulot.

Il organise sa petite routine du matin. Histoire de bien commencer cette journée. En plus il ne faisait pas trop pourri dehors. Si on mettait de côté cette fin du monde, franchement ça s’annonçait plutôt bien. Il prend ses affaires et se rend au boulot. Il y va à pied histoire de profiter un peu de la nature, et puis ça faisait toujours du bien de marcher un peu. Enfin c’est ce qu’on disait hein. Lui il n’allait pas vérifier. Il arrive à la boutique de Comics et va s’installer derrière son comptoir. En attendant que les gens arrivent il attrape une des dernières nouveautés pour la lire. L’avantage c’est que son job lui faisait aussi office de bibliothèque et ça c’était franchement cool.

Au moins, ça lui permettait de se vider un peu la tête. Il pouvait s’évader dans le monde merveilleux des comics. Il avait toujours été un grand fan, depuis qu’il était gosse. En même temps, qui n’avait jamais rêvé d’être un superhéros et d’avoir de supers pouvoirs ? Bon il y en avait des plus cools que d’autres mais quand même ! Et puis certaines revues étaient de véritables chefs d’œuvres. Il y avait des numéros qu’il était capable de relire plusieurs fois sans en être lassé. Il aimait tout autant participer aux conventions. Même si les mecs qui s’approchaient habillés en collants avec un slip par-dessus et qui essayaient de le convaincre de rejoindre leur secte d’ado pré-pubères étaient carrément flippants. Mais bon c’était comme ça. On est fan ou on ne l’est pas. Et puis chacun faisait comme il voulait, du moment qu’on ne vienne pas l’emmerder du moins.

Il feuillette donc son numéro. Il ne relève pas les yeux en entendant la petite clochette tinter, signe que quelqu’un venait d’entrer dans la boutique.

« Bonjour et Bienvenue. »

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