say a little prayer for you † Maxime Watkins

“C'est de ta peur que j'ai peur.” William Shakespeare

Âge :26 ans. Date et lieu de naissance :23 janvier à Thunder Bay, Canada. Origine(s) et nationalité : 100% canadienne. Occupation(s) :infirmière et membre actif de l'association chrétienne de Thunder Bay. Situation financière : Je n'ai pas à me plaindre. Situation amoureuse : Célibataire. A Thunder Bay depuis... : la première seconde. Etat d'esprit par rapport à l'annonce de la fin du monde : Il faut prier, sans relâche. Ils nous punissent de tout ce que nous avons fait. Mais rien n'est trop tard, il est encore temps de se faire pardonner. Repentissez-vous! Traits de caractère : Je suis avant tout une personne fidèle en amour et en amitié. Je suis quelqu'un de déterminée, qui ne lâche jamais rien et qui est convaincue, intimement, qu'elle est dans le vrai. Ce qui peut être agaçant pour mon entourage car je ne reconnais jamais que je puisse avoir tord. Je suis quelqu'un d'assez drôle bien que je puisse avoir horreur de l'humour potache et vulgaire. Je déteste les personnes qui disent des gros mots et ceux qui sont suffisants. J'aime la pureté.

(01)J'ai reçu une éducation très religieuse et j'ai donc naturellement fait vœux de chasteté.. (02) J'ai une peur bleue des forces de l'ordre, je ne sais pas pourquoi mais quand un agent m'arrête en voiture, quant bien même je suis irréprochable je ne peux m'empêcher d'avoir le cœur qui bat et je me répète inlassablement "tout vas bien, t'inquiète pas, tu n'as rien fait, enfin je crois..." (03) J'ai une sainte horreur des gros mots. Ce vocabulaire a le don de me faire hérisser le poil ! N'est-ce pas plus joli d'employer les termes suivants ? - Flûte , Zut , Mince  (04) Je déteste le bruit. Enfin, je veux dire, le bruit qui ne sert à rien. Une télé en fond est insupportable pour moi.  (05) Je n'aime pas le sucre. Sous toutes ses formes. Il me donne des maux de ventre.  (06) Je vais à l'église tous les dimanches. J'y suis souvent aussi la semaine puisque je fais parti de l'association de l'église. (07) Je peste environ trente fois par jour contre mes cheveux. Quant bien c'est un don de dieu, ils sont incoiffables et bien souvent trop emmêlés. (08) Mon livre de chevet est The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald. Ce n'est pas la bible, amusant non? (09) J'ai toujours rêvé d'être une danseuse étoile, malheureusement je ne suis pas assez souple. (10) J'avais un chat, quand j'étais petite, que j'avais appelé Lucifer comme le chat dans Cendrillon, je ne comprends toujours pas comment mes parents ont pu accepter ça! (11) Je n'écoute que de la musique classique. (12) Je n'ai jamais fumé. (13) Quand je suis contrariée, j'éternue. (14) Je suis superstitieuse, je fais attention à beaucoup de détails. (15) Je ne passe jamais une nuit sans faire de cauchemars, c'est épuisant, pas très amusant certes mais important de le mentionner. (16) On me dit souvent que je me suis trompée de siècle. Sympa non ? (17) Je n'ai jamais quitté le Canada. (18) Quand je fais du shopping, je n'y connais tellement rien que c'est les vendeuse qui me dise quoi acheter. (19) Je n'ai toujours mis que des culottes en coton blanc, de toute façon, personne n'a jamais vu ma culotte. (20) Quand je suis fatiguée, je pourrais me frotter les yeux pendant des heures, parfois je le fais, en public, sans m'en rendre compte, mais ça fait un bien fou !

L'art de vivre
Ou la naissance∞ Je ne vais pas vous faire le récit de ma vie. Ça serait fort ennuyant. Imaginez, une vie de 26 années consécutives, où il ne se passe pas grand chose. Imaginez un récit jour par jour de toutes les choses insignifiantes qui ont pu m'arriver. Ce serait-ce pas imbuvable pour vous à lire ? Et accessoirement imbuvable à écrire pour moi. J'ai donc décidé de vous parler simplement d'épisode dans ma vie, de détails, de passage qui ont indéniablement construit et bâti la personne que je suis. Je ne pense pas être meilleure qu'une autre, je suis peut-être simplement plus pure. La pureté est ma définition. Rien ne m'a jamais souillée. En même temps, je n'ai jamais pris de risques et j'ai toujours vécu dans les rangs que mes parents ont tracé pour moi. C'était assez confortable finalement de n'avoir aucune questions à se poser. Je n'ai jamais fais aucun choix donc je ne me suis jamais trompée. Dès mon plus jeune âge, mes parents m'ont offert une éducation chrétienne très stricte. Je ne jure jamais, je ne dis jamais de gros mots, j'aime mon prochain et je vis dans le respect des principes catholiques. Toute mon enfance a été très douce, je n'ai jamais manqué de rien, mes parents m'ont donné beaucoup d'amour. J'ai été heureuse et formatée par mes parents, à l'image de la fille parfaite qu'il voulait voir émaner de moi.

L'art de prier
Ou la révélation ∞ Mon adolescence a été un peu plus agitée. J'étais en décalage avec les jeunes de ma génération. Aux yeux des amies de ma mère, j'étais une parfaite jeune fille, belle et brillante femme en devenir. Pour les filles de mon âge, j'étais une personne ringarde, dépassée et qui s'était littéralement trompée de siècle. Ils avaient peut-être raison, mais pour moi j'étais dans le vrai. Coleene Rivers, une fille de ma classe était persuadée que j'étais jalouse de sa vie. Elle, elle sortait avec des tas de garçons, avait probablement perdue sa virginité derrière le gymnase du lycée et buvait de l'alcool jusqu'à en perdre la raison. Elle gâchait sa vie et était persuadée qu'elle était dans le vrai, qu'elle profitait de la vie. Indéniablement, elle et moi, n'avions strictement pas la même façon d'appréhender l'avenir, la jeunesse et la vie. J'ai durement été insultée, mise à l'écart et un peu traumatisée. Quant bien même je savais qui j'étais et que je croyais en qui j'étais, il est toujours difficile d'être juger sur votre personne, votre façon de penser. La tolérance se faisait rare dans mon lycée. J'en ai pleuré parfois, j'ai eu envie de crier souvent, mais je ne me laissais pas abattre. J'étais sûre de qui j'étais, je croyais en Dieu et il allait m'aider à être plus forte et à passer outre toute cette haine. Je me suis renfermée un peu plus dans la religion et comme pour prendre le contre-pied de cette jeunesse avec laquelle je n'étais pas en accord, j'ai décidé de faire vœux de chasteté. Cela sonnait comme évidence. Je ne voulais pas m'offrir à quelqu'un qui ne serait pas le bon. Mes parents ont été extrêmement fiers de mon choix. Et notez que cette fois, c'était un choix qui m'était personnel. C'était ma décision, mon corps, ma vie. Ce vœux a été comme une renaissance, comme si les cieux m'avaient donné une nouvelle énergie, une nouvelle puissance incontrôlable.

L'art d'ignorer
Ou la confrontation ∞ J'étais donc là, du haut de mes 16 ans et face à mon avenir. J'ai longtemps apporté de l'importance aux autres avant de me rendre compte qu'ils n'étaient qu'un frein à mon propre développement. Je ne voulais plus que quiconque ne me juge ou du moins que son jugement ne m'atteigne. Alors j'étais là, face aux autres, face au monde. Avec pour seul soutien mes parents et leurs amis coincés. C'était parfait. Au lieu de me pervertir comme la jeunesse, je me suis mise en tête de devenir une personne bien, qui mérite le paradis. J'ai alors décidé de me perdre dans quelques passions. J'ai pris de nombreux cours de piano afin d'affiner ma culture musicale. Puis j'ai décidé de m'investir dans l'association de l'Eglise. J'y étais la plus jeune et ils ont vu en moins l'espoir de meilleurs jours. J'étais la lune de leur nuit et le soleil de leur jour. Je me suis investie et je suis devenu très rapidement leur meilleur élément. Je faisais énormément pour la communauté, je m'occupais des cours de catéchisme des plus jeunes et j'aidais les plus démunis à retrouver leurs voies. On se moquait de moi au lycée mais je m'en fichais. Je me sentais forte et puissante, et j'ai ignoré littéralement leurs médisances. Et puis, au fil des années, voyant que cela ne me faisait pas réagir, ils se sont tus, ils se sont fatigués d'agir dans le vide. J'ai gagné ma bataille contre eux et le tout sans perdre une seule goutte de sang. A l'âge de 18 ans, après avoir décroché mon diplôme de fin d'études, j'ai décidé de devenir infirmière. C'était en fin de compte inscrit dans une logique personnelle. J'aidais les autres à trouver leurs voies à travers l'Eglise, je voulais aussi les aider à guérir et à se sentir mieux dans leur corps. J'ai mené mes études avec brio sans ne jamais perdre de vue ma toute première mission : servir Dieu.

L'art de continuer
Ou l'envol ∞ Aujourd'hui, je suis toujours dans la même ville. J'ai déménagé pour ne pas vivre sous le même toit que mes parents mais nos rapports sont toujours aussi bons. Ils sont fiers et je suis fière.